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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 166, Hamburg, 16. Oktober 1812.

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existoit entre l'ancienne et la nouvelle capi-
tale de l'Empire. Moscou, ville plus asiati-
que qu'europeenne, avoit conserve les prin-
cipes de barbarie et de ferocite qui ont rem-
pli l'histoire de la Russie de tant de pages
ensanglantees; c'etoit a Moscou que se reu-
nissoient ces familles anciennes qui ont tou-
jours montre de l'eloignement pour la mai-
son regnante; c'etoit la que se retiroient tous
ces courtisans qu'une disgrace jetoit dans le
parti des mecontens; c'etoit la que se for-
moient ces conspirations qui si souvent ont
precipite les souverains de la Russie du haut
de leur trone.

Sans l'antipathie de la plupart des hommes
en place et en credit contre le peuple de
Moscou, on n'auroit probablement jamais
concu l'affreux projet d'incendier une ville
commercante et manufacturiere de 300000 ha-
bitans. Mais si quelque intrigant a pu faire
croire a la cour de Petersbourg qu'en brau-
lant la meilleure ville de l'Empire, on de-
montroit que cette ville etoit inutile a la
prosperite de l'etat, une illusion aussi etrange
sera bientot dissipee, lorsqu'on verra la ruine
des negocians de Moscou suivie de celle de
toutes les places de commerce de la Russie.

Quelques personnes assurent aussi avoir re-
connu parmi les incendiaires un certain nom-
bre de Cosaques. La haine de cette nation,
particuliere contre les habitans de Moscou,
est connue de tous les voyageurs. Des An-
glais qui, en 1802, parcoururent le pays des
Cosaques, dans les voitures faites a Mos-
cou, furent salues par ce cri: Moskosski ca-
naille!
Canaille de Moscou! On assure meme
que plusieurs bandes de Cosaques s'en sont
retournees dans leurs foyers, chargees du bu-
tin qu'ils ont fait sur les infortunes Mos-
covites.

Ce qu'il y a de remarquable, c'est que l'a-
vant-veille de l'arrivee des Francais, le peu-
ple de Moscou croyoit encore les Russes vic-
torieux. Le gouverneur avoit inspire une
telle terreur, que quiconque auroit ose ex-
primer un doute a ce snjet, auroit ete livre
a la furenr du peuple. Un riche banquier
juif ayant demande l'autorisation de se ren-
dre a Twer avec ses effets les plus precieux,
a ete traine en prison au milieu des huees
d'une multitude feroce.


Deux mille Espagnols, de ceux qui prece-
dent l'armee anglaise, ayant attaque le 20
Septembre dernier les postes de la brigade
du general Gauthier, pres Prodanos; ce ge-
neral rennit une partie de sa brigade et se
porta sur l'ennemi; il a attaque a son tour
et a enleve an pas de charge plusieurs fortes
positions sur lesquelles l'ennemi s'etait etabli.
Les soldats des 118e et 119e regimens ont
franchi tous les obstacles du terrein, et sont
parvenus a deloger l'ennemi et a le forcer

[Spaltenumbruch]

der alten und neuen Hauptstadt des Reichs exi-
stirt. Moscau, mehr eine Asiatische als Euro-
päische Stadt, hatte die Grundsätze der Wildheit
und Barbarey beybehalten, welche die Geschichte
Rußlands mit so vielen blutigen Seiten angesüllt
haben. Moscau war's, wo sich die alten Familien
vereinigten, die immer Abneigung gegen das re-
gierende Haus gezeigt haben; nach Moscau bega-
ben sich alle jene Hofleute, die durch eine Ungnade
in die Parthey der Mißvergnügten geworfen wur-
den; zu Moscau wurden jene Verschwörungen an-
gezettelt, welche die Rußischen Souverains so oft
vom Thron gestoßen haben.

Ohne die Antipathie der meisten in Aemtern und
in Credit stehenden Personen gegen die Einwohner
von Moscau, wäre man vielleicht nie auf den schreck-
lichen Anschlag verfallen, eine Handels- und Ma-
nufacturstadt von 300000 Einwohnern in Brand zu
stecken. Wenn aber ein Jntrigant dem Petersbur-
ger Hofe hat glauben machen können, daß, wenn
man die beste Stadt des Reichs einäscherte, man
zu erkennen gäbe, daß diese Stadt für die Wohl-
fahrt des Reichs unnütz sey, so wird eine so son-
derbare Verblendung bald verschwinden, wenn man
sehen wird, daß auf den Ruin der Kaufleute zu
Moscau der Ruin aller Rußischen Handelsplätze
folgt.

Einige Leute versichern auch, daß sie unter den
Brandstiftern eine gewisse Anzahl von Cosacken
bemerkt haben. Der besondere Haß dieser Nation
gegen die Einwohner von Moscau ist allen Rei-
senden bekannt. Engländer, welche im Jahre 1802
in Wagen, die zu Moscau verfertigt worden,
durch das Land der Cosacken paßirten, wurden mit
dem Geschrey empfangen: Moskoßki Canaille!
Moscauische Canaille. Man versichert sogar, daß
verschiedene Cosacken-Haufen nach ihrer Heymath
zurückgekehrt sind, beladen mit der Beute, die sie
den unglücklichen Moscovitern abgenommen hatten.

Merkwürdig ist es, daß zwey Tage vor dem Ein-
rücken der Franzosen das Volk zu Moscau fort-
dauernd glaubte, daß die Russen Sieger wären.
Der Gouverneur hatte ein solches Schrecken ein-
geflößt, daß jeder, der sich unterstanden hätte,
einen Zweifel in dieser Rücksicht zu erkennen zu
geben, der Volkswuth würde Preis gegeben seyn.
Da ein reicher Jüdischer Banquier um die Erlaub-
niß ersucht hatte, sich mit seinen kostbarsten Effecten
nach Twer zu begeben, so ward er unter dem Aus-
zischen einer wilden Volksmenge nach dem Gesäng-
nisse geschleppt.


Da 2000 Spanier, von denjenigen, die der Engl.
Armee vorangehen, am 20sten Sept. die Posten der
Brigade des Generals Gauthier bey Prodanos an-
gegriffen hatten; so vereinigte dieser General einen
Theil seiner Brigade, rückte gegen den Feind, griff
ihn seiner Seits an und nahm im Sturmschritt
mehrere starke Stellungen des Feindes ein. Die
Soldaten des 118ten und 119ten Regiments besieg-
ten alle Hindernisse des Terrains, vertrieben den

[Spaltenumbruch]

existoit entre l’ancienne et la nouvelle capi-
tale de l’Empire. Moscou, ville plus asiati-
que qu’européenne, avoit conservé les prin-
cipes de barbarie et de ferocité qui ont rem-
pli l’histoire de la Russie de tant de pages
ensanglantées; c’étoit à Moscou que se réu-
nissoient ces familles anciennes qui ont tou-
jours montré de l’éloignement pour la mai-
son régnante; c’étoit là que se retiroient tous
ces courtisans qu’une disgràce jetoit dans le
parti des mécontens; c’étoit là que se for-
moient ces conspirations qui si souvent ont
précipité les souverains de la Russie du haut
de leur trône.

Sans l’antipathie de la plupart des hommes
en place et en crédit contre le peuple de
Moscou, on n’auroit probablement jamais
conçu l’affreux projet d’incendier une ville
commerçante et manufacturière de 300000 ha-
bitans. Mais si quelque intrigant a pu faire
croire à la cour de Pétersbourg qu’en brû-
lant la meilleure ville de l’Empire, on dé-
montroit que cette ville étoit inutile à la
prospérité de l’état, une illusion aussi étrange
sera bientôt dissipée, lorsqu’on verra la ruine
des négocians de Moscou suivie de celle de
toutes les places de commerce de la Russie.

Quelques personnes assurent aussi avoir re-
connu parmi les incendiaires un certain nom-
bre de Cosaques. La haine de cette nation,
particulière contre les habitans de Moscou,
est connue de tous les voyageurs. Des An-
glais qui, en 1802, parcoururent le pays des
Cosaques, dans les voitures faites à Mos-
cou, furent salués par ce cri: Moskosski ca-
naille!
Canaille de Moscou! On assure même
que plusieurs bandes de Cosaques s’en sont
retournées dans leurs foyers, chargées du bu-
tin qu’ils ont fait sur les infortunés Mos-
covites.

Ce qu’il y a de remarquable, c’est que l’a-
vant-veille de l’arrivée des Français, le peu-
ple de Moscou croyoit encore les Russes vic-
torieux. Le gouverneur avoit inspiré une
telle terreur, que quiconque auroit osé ex-
primer un doute à ce snjet, auroit été livre
à la furenr du peuple. Un riche banquier
juif ayant demandé l’autorisation de se ren-
dre à Twer avec ses effets les plus précieux,
a été trainé en prison au milieu des huées
d’une multitude féroce.


Deux mille Espagnols, de ceux qui préce-
dent l’armée anglaise, ayant attaqué le 20
Septembre dernier les postes de la brigade
du général Gauthier, près Prodanos; ce gé-
néral rénnit une partie de sa brigade et se
porta sur l’ennemi; il a attaqué à son tour
et a enlevé an pas de charge plusieurs fortes
positions sur lesquelles l’ennemi s’était établi.
Les soldats des 118e et 119e régimens ont
franchi tous les obstacles du terrein, et sont
parvenus à déloger l’ennemi et à le forcer

[Spaltenumbruch]

der alten und neuen Hauptſtadt des Reichs exi-
ſtirt. Moscau, mehr eine Aſiatiſche als Euro-
paͤiſche Stadt, hatte die Grundſaͤtze der Wildheit
und Barbarey beybehalten, welche die Geſchichte
Rußlands mit ſo vielen blutigen Seiten angeſuͤllt
haben. Moscau war’s, wo ſich die alten Familien
vereinigten, die immer Abneigung gegen das re-
gierende Haus gezeigt haben; nach Moscau bega-
ben ſich alle jene Hofleute, die durch eine Ungnade
in die Parthey der Mißvergnuͤgten geworfen wur-
den; zu Moscau wurden jene Verſchwoͤrungen an-
gezettelt, welche die Rußiſchen Souverains ſo oft
vom Thron geſtoßen haben.

Ohne die Antipathie der meiſten in Aemtern und
in Credit ſtehenden Perſonen gegen die Einwohner
von Moscau, waͤre man vielleicht nie auf den ſchreck-
lichen Anſchlag verfallen, eine Handels- und Ma-
nufacturſtadt von 300000 Einwohnern in Brand zu
ſtecken. Wenn aber ein Jntrigant dem Petersbur-
ger Hofe hat glauben machen koͤnnen, daß, wenn
man die beſte Stadt des Reichs einaͤſcherte, man
zu erkennen gaͤbe, daß dieſe Stadt fuͤr die Wohl-
fahrt des Reichs unnuͤtz ſey, ſo wird eine ſo ſon-
derbare Verblendung bald verſchwinden, wenn man
ſehen wird, daß auf den Ruin der Kaufleute zu
Moscau der Ruin aller Rußiſchen Handelsplaͤtze
folgt.

Einige Leute verſichern auch, daß ſie unter den
Brandſtiftern eine gewiſſe Anzahl von Coſacken
bemerkt haben. Der beſondere Haß dieſer Nation
gegen die Einwohner von Moscau iſt allen Rei-
ſenden bekannt. Englaͤnder, welche im Jahre 1802
in Wagen, die zu Moscau verfertigt worden,
durch das Land der Coſacken paßirten, wurden mit
dem Geſchrey empfangen: Moskoßki Canaille!
Moscauiſche Canaille. Man verſichert ſogar, daß
verſchiedene Coſacken-Haufen nach ihrer Heymath
zuruͤckgekehrt ſind, beladen mit der Beute, die ſie
den ungluͤcklichen Moscovitern abgenommen hatten.

Merkwuͤrdig iſt es, daß zwey Tage vor dem Ein-
ruͤcken der Franzoſen das Volk zu Moscau fort-
dauernd glaubte, daß die Ruſſen Sieger waͤren.
Der Gouverneur hatte ein ſolches Schrecken ein-
gefloͤßt, daß jeder, der ſich unterſtanden haͤtte,
einen Zweifel in dieſer Ruͤckſicht zu erkennen zu
geben, der Volkswuth wuͤrde Preis gegeben ſeyn.
Da ein reicher Juͤdiſcher Banquier um die Erlaub-
niß erſucht hatte, ſich mit ſeinen koſtbarſten Effecten
nach Twer zu begeben, ſo ward er unter dem Aus-
ziſchen einer wilden Volksmenge nach dem Geſaͤng-
niſſe geſchleppt.


Da 2000 Spanier, von denjenigen, die der Engl.
Armee vorangehen, am 20ſten Sept. die Poſten der
Brigade des Generals Gauthier bey Prodanos an-
gegriffen hatten; ſo vereinigte dieſer General einen
Theil ſeiner Brigade, ruͤckte gegen den Feind, griff
ihn ſeiner Seits an und nahm im Sturmſchritt
mehrere ſtarke Stellungen des Feindes ein. Die
Soldaten des 118ten und 119ten Regiments beſieg-
ten alle Hinderniſſe des Terrains, vertrieben den

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[[2]/0002] existoit entre l’ancienne et la nouvelle capi- tale de l’Empire. Moscou, ville plus asiati- que qu’européenne, avoit conservé les prin- cipes de barbarie et de ferocité qui ont rem- pli l’histoire de la Russie de tant de pages ensanglantées; c’étoit à Moscou que se réu- nissoient ces familles anciennes qui ont tou- jours montré de l’éloignement pour la mai- son régnante; c’étoit là que se retiroient tous ces courtisans qu’une disgràce jetoit dans le parti des mécontens; c’étoit là que se for- moient ces conspirations qui si souvent ont précipité les souverains de la Russie du haut de leur trône. Sans l’antipathie de la plupart des hommes en place et en crédit contre le peuple de Moscou, on n’auroit probablement jamais conçu l’affreux projet d’incendier une ville commerçante et manufacturière de 300000 ha- bitans. Mais si quelque intrigant a pu faire croire à la cour de Pétersbourg qu’en brû- lant la meilleure ville de l’Empire, on dé- montroit que cette ville étoit inutile à la prospérité de l’état, une illusion aussi étrange sera bientôt dissipée, lorsqu’on verra la ruine des négocians de Moscou suivie de celle de toutes les places de commerce de la Russie. Quelques personnes assurent aussi avoir re- connu parmi les incendiaires un certain nom- bre de Cosaques. La haine de cette nation, particulière contre les habitans de Moscou, est connue de tous les voyageurs. Des An- glais qui, en 1802, parcoururent le pays des Cosaques, dans les voitures faites à Mos- cou, furent salués par ce cri: Moskosski ca- naille!Canaille de Moscou! On assure même que plusieurs bandes de Cosaques s’en sont retournées dans leurs foyers, chargées du bu- tin qu’ils ont fait sur les infortunés Mos- covites. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que l’a- vant-veille de l’arrivée des Français, le peu- ple de Moscou croyoit encore les Russes vic- torieux. Le gouverneur avoit inspiré une telle terreur, que quiconque auroit osé ex- primer un doute à ce snjet, auroit été livre à la furenr du peuple. Un riche banquier juif ayant demandé l’autorisation de se ren- dre à Twer avec ses effets les plus précieux, a été trainé en prison au milieu des huées d’une multitude féroce. Extrait d’une lettre de Paris, du 9 Oct. Armée de Portugal. Deux mille Espagnols, de ceux qui préce- dent l’armée anglaise, ayant attaqué le 20 Septembre dernier les postes de la brigade du général Gauthier, près Prodanos; ce gé- néral rénnit une partie de sa brigade et se porta sur l’ennemi; il a attaqué à son tour et a enlevé an pas de charge plusieurs fortes positions sur lesquelles l’ennemi s’était établi. Les soldats des 118e et 119e régimens ont franchi tous les obstacles du terrein, et sont parvenus à déloger l’ennemi et à le forcer der alten und neuen Hauptſtadt des Reichs exi- ſtirt. Moscau, mehr eine Aſiatiſche als Euro- paͤiſche Stadt, hatte die Grundſaͤtze der Wildheit und Barbarey beybehalten, welche die Geſchichte Rußlands mit ſo vielen blutigen Seiten angeſuͤllt haben. Moscau war’s, wo ſich die alten Familien vereinigten, die immer Abneigung gegen das re- gierende Haus gezeigt haben; nach Moscau bega- ben ſich alle jene Hofleute, die durch eine Ungnade in die Parthey der Mißvergnuͤgten geworfen wur- den; zu Moscau wurden jene Verſchwoͤrungen an- gezettelt, welche die Rußiſchen Souverains ſo oft vom Thron geſtoßen haben. Ohne die Antipathie der meiſten in Aemtern und in Credit ſtehenden Perſonen gegen die Einwohner von Moscau, waͤre man vielleicht nie auf den ſchreck- lichen Anſchlag verfallen, eine Handels- und Ma- nufacturſtadt von 300000 Einwohnern in Brand zu ſtecken. Wenn aber ein Jntrigant dem Petersbur- ger Hofe hat glauben machen koͤnnen, daß, wenn man die beſte Stadt des Reichs einaͤſcherte, man zu erkennen gaͤbe, daß dieſe Stadt fuͤr die Wohl- fahrt des Reichs unnuͤtz ſey, ſo wird eine ſo ſon- derbare Verblendung bald verſchwinden, wenn man ſehen wird, daß auf den Ruin der Kaufleute zu Moscau der Ruin aller Rußiſchen Handelsplaͤtze folgt. Einige Leute verſichern auch, daß ſie unter den Brandſtiftern eine gewiſſe Anzahl von Coſacken bemerkt haben. Der beſondere Haß dieſer Nation gegen die Einwohner von Moscau iſt allen Rei- ſenden bekannt. Englaͤnder, welche im Jahre 1802 in Wagen, die zu Moscau verfertigt worden, durch das Land der Coſacken paßirten, wurden mit dem Geſchrey empfangen: Moskoßki Canaille! Moscauiſche Canaille. Man verſichert ſogar, daß verſchiedene Coſacken-Haufen nach ihrer Heymath zuruͤckgekehrt ſind, beladen mit der Beute, die ſie den ungluͤcklichen Moscovitern abgenommen hatten. Merkwuͤrdig iſt es, daß zwey Tage vor dem Ein- ruͤcken der Franzoſen das Volk zu Moscau fort- dauernd glaubte, daß die Ruſſen Sieger waͤren. Der Gouverneur hatte ein ſolches Schrecken ein- gefloͤßt, daß jeder, der ſich unterſtanden haͤtte, einen Zweifel in dieſer Ruͤckſicht zu erkennen zu geben, der Volkswuth wuͤrde Preis gegeben ſeyn. Da ein reicher Juͤdiſcher Banquier um die Erlaub- niß erſucht hatte, ſich mit ſeinen koſtbarſten Effecten nach Twer zu begeben, ſo ward er unter dem Aus- ziſchen einer wilden Volksmenge nach dem Geſaͤng- niſſe geſchleppt. Schreiben aus Paris, vom 9 October. Armee von Portngall. Da 2000 Spanier, von denjenigen, die der Engl. Armee vorangehen, am 20ſten Sept. die Poſten der Brigade des Generals Gauthier bey Prodanos an- gegriffen hatten; ſo vereinigte dieſer General einen Theil ſeiner Brigade, ruͤckte gegen den Feind, griff ihn ſeiner Seits an und nahm im Sturmſchritt mehrere ſtarke Stellungen des Feindes ein. Die Soldaten des 118ten und 119ten Regiments beſieg- ten alle Hinderniſſe des Terrains, vertrieben den

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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 166, Hamburg, 16. Oktober 1812, S. [2]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1661610_1812/2>, abgerufen am 28.03.2024.