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Humboldt, Alexander von: Über einige Erscheinungen in der Intensität des Thierkreislichtes. In: Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königl. Preuss. Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Aus dem Jahre 1855. Berlin, 1855, S. 517-520.

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Gesammtsitzung
Jahre auf grossen Höhen in den Cordilleren, in den Ebenen
der Grasfluren (Llanos), und auf dem Meere diesseits wie jen-
seits des Äquators beschäftigt: wie meine spätere, zum Theil
veröffentlichte Correspondenz mit Olbers beweist (Kosmos Band
I. S. 412).

Aus meinem Schiffsjournale vom 14. bis 19. März 1803
zwischen nördlicher Breite 12°9' und 15°20' und chronometrischer
Länge 104°27' und 105°46', westlich von Paris, nach eigenen
Beobachtungen:

"Le 17 et le 18 mars le fuseau zodiacal, dont la base pa-
raeit appuyee sur le Soleil, brillait d'un eclat dont je ne l'ai
jamais vu en d'autres tems a l'approche de l'equinoxe du prin-
tems. La pyramide lumineuse terminait entre Aldebaran et
les Pleiades a 39°5' de hauteur apparente, mesuree audessus
de l'horizon de la mer, qui etait encore assez visible. La
pointe etait un peu inclinee au nord; et la partie la plus lu-
mineuse, relevee a la boussole, gisait ouest-nord-ouest. Ce
qui m'a frappe le plus pendant cette navigation, c'est la grande
regularite avec laquelle, pendant 5 ou 6 nuits de suite, l'in-
tensite de la lumiere zodiacale augmentait et diminuait progres-
sivement. On en apercevait a peine-l'existence dans les pre-
miers trois quarts d'heure apres le coucher du soleil, quoique
l'obscurite faut assez considerable pour voir briller les etoiles
de 4eme et 5eme grandeur; mais apres les 7h 15' le fuseau lu-
mineux paraissait tout d'un coup dans toute sa beaute. La
couleur n'etait pas blanche comme celle de la voie lactee, mais
telle que Dominique Cassini assure l'avoir vue en Europe, d'un
jeaune rougeatre. De tres petits nuages, situes accidentelle-
ment de ce cote de l'horizon, reflechissaient sur le fond rou-
geatre une vive lumiere bleue. On croyait presque voir a
l'ouest un second coucher du Soleil. Vers les dix heures la
lumiere disparaissait presqu' entierement; a minuit je n'en voyais
qu'une faible trace, quoique la voaute celeste eaut conserve la
meme transparence. Pendant que la lumiere etait tres vive a
l'ouest, nous observames constamment a l'est, et c'est
la sans doute un phenomene bien frappant, une lueur
blancheatre egalement pyramidale
. Cette derniere etait
tellement forte, qu'elle augmentait a cet air de vent la clarte

Gesammtsitzung
Jahre auf groſsen Höhen in den Cordilleren, in den Ebenen
der Grasfluren (Llanos), und auf dem Meere diesseits wie jen-
seits des Äquators beschäftigt: wie meine spätere, zum Theil
veröffentlichte Correspondenz mit Olbers beweist (Kosmos Band
I. S. 412).

Aus meinem Schiffsjournale vom 14. bis 19. März 1803
zwischen nördlicher Breite 12°9′ und 15°20′ und chronometrischer
Länge 104°27′ und 105°46′, westlich von Paris, nach eigenen
Beobachtungen:

„Le 17 et le 18 mars le fuseau zodiacal, dont la base pa-
raît appuyée sur le Soleil, brillait d'un éclat dont je ne l'ai
jamais vu en d'autres tems à l'approche de l'équinoxe du prin-
tems. La pyramide lumineuse terminait entre Aldebaran et
les Pléiades à 39°5′ de hauteur apparente, mesurée audessus
de l'horizon de la mer, qui était encore assez visible. La
pointe était un peu inclinée au nord; et la partie la plus lu-
mineuse, relevée à la boussole, gisait ouest-nord-ouest. Ce
qui m'a frappé le plus pendant cette navigation, c'est la grande
régularité avec laquelle, pendant 5 ou 6 nuits de suite, l'in-
tensité de la lumière zodiacale augmentait et diminuait progres-
sivement. On en apercevait à peine-l'existence dans les pre-
miers trois quarts d'heure après le coucher du soleil, quoique
l'obscurité fût assez considérable pour voir briller les étoiles
de 4ème et 5ème grandeur; mais après les 7h 15′ le fuseau lu-
mineux paraissait tout d'un coup dans toute sa beauté. La
couleur n'était pas blanche comme celle de la voie lactée, mais
telle que Dominique Cassini assure l'avoir vue en Europe, d'un
jeaune rougeâtre. De très petits nuages, situés accidentelle-
ment de ce côté de l'horizon, réfléchissaient sur le fond rou-
geâtre une vive lumière bleue. On croyait presque voir à
l'ouest un second coucher du Soleil. Vers les dix heures la
lumière disparaissait presqu' entièrement; à minuit je n'en voyais
qu'une faible trace, quoique la voûte céleste eût conservé la
même transparence. Pendant que la lumière était très vive à
l'ouest, nous observâmes constamment à l'est, et c'est
là sans doute un phénomène bien frappant, une lueur
blancheâtre également pyramidale
. Cette dernière était
tellement forte, qu'elle augmentait à cet air de vent la clarté

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[518/0003] Gesammtsitzung Jahre auf groſsen Höhen in den Cordilleren, in den Ebenen der Grasfluren (Llanos), und auf dem Meere diesseits wie jen- seits des Äquators beschäftigt: wie meine spätere, zum Theil veröffentlichte Correspondenz mit Olbers beweist (Kosmos Bd. I. S. 412). Aus meinem Schiffsjournale vom 14. bis 19. März 1803 zwischen nördl. Breite 12°9′ und 15°20′ und chronometrischer Länge 104°27′ und 105°46′, westlich von Paris, nach eigenen Beobachtungen: „Le 17 et le 18 mars le fuseau zodiacal, dont la base pa- raît appuyée sur le Soleil, brillait d'un éclat dont je ne l'ai jamais vu en d'autres tems à l'approche de l'équinoxe du prin- tems. La pyramide lumineuse terminait entre Aldebaran et les Pléiades à 39°5′ de hauteur apparente, mesurée audessus de l'horizon de la mer, qui était encore assez visible. La pointe était un peu inclinée au nord; et la partie la plus lu- mineuse, relevée à la boussole, gisait ouest-nord-ouest. Ce qui m'a frappé le plus pendant cette navigation, c'est la grande régularité avec laquelle, pendant 5 ou 6 nuits de suite, l'in- tensité de la lumière zodiacale augmentait et diminuait progres- sivement. On en apercevait à peine-l'existence dans les pre- miers trois quarts d'heure après le coucher du soleil, quoique l'obscurité fût assez considérable pour voir briller les étoiles de 4ème et 5ème grandeur; mais après les 7h 15′ le fuseau lu- mineux paraissait tout d'un coup dans toute sa beauté. La couleur n'était pas blanche comme celle de la voie lactée, mais telle que Dominique Cassini assure l'avoir vue en Europe, d'un jeaune rougeâtre. De très petits nuages, situés accidentelle- ment de ce côté de l'horizon, réfléchissaient sur le fond rou- geâtre une vive lumière bleue. On croyait presque voir à l'ouest un second coucher du Soleil. Vers les dix heures la lumière disparaissait presqu' entièrement; à minuit je n'en voyais qu'une faible trace, quoique la voûte céleste eût conservé la même transparence. Pendant que la lumière était très vive à l'ouest, nous observâmes constamment à l'est, et c'est là sans doute un phénomène bien frappant, une lueur blancheâtre également pyramidale. Cette dernière était tellement forte, qu'elle augmentait à cet air de vent la clarté

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Zitationshilfe: Humboldt, Alexander von: Über einige Erscheinungen in der Intensität des Thierkreislichtes. In: Bericht über die zur Bekanntmachung geeigneten Verhandlungen der Königl. Preuss. Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Aus dem Jahre 1855. Berlin, 1855, S. 517-520, hier S. 518. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/humboldt_erscheinungen_1855/3>, abgerufen am 28.03.2024.