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Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796.

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ne *): Nun bin ich König; jezt hat keiner
mehr den Rang vor mir.


Nach des Cardinal Mazarins Tod liess Lud-
wig XIV. die drey Staats-Secretarien in sein
Cabinet kommen und sagte ihnen mit Ton und
Stimme eines gebietenden Herrn +): Dass, da
er den Cardinal verlohren habe, auf welchen
er sich bissher gänzlich verlassen habe, er von
nun an sein eigener Minister seyn wolle, und
daher von ihnen verlange, dass sie, ohne sein

*) Memoir. du C. de Brienne, T. I. p. 74. und 159. Le
Cardinal de Richelieu avoit detruit les ennemis de sa gran-
deur, et s'etoit rendu l'arbitre des voloutes de Louis XIII.
qui voyoit dans les derniers tems de sa vie et sans presque
oser se plaindre, que ses bons sujets le quittoient, pour
s'attacher au Cardinal. Le Serviteur otoit au Maitre ce
qu'il lui plaisoit. Il semble, que Louis XIII. voulut se-
couer ce rude joug, un peu avant la mort du Cardinal; du
moins les memoires de son regne l'insinuent. -- Quoi qu'il en
soit, le Cardinal se fit craindre jusqu'au bout, et Louis fut
toujours obeissant; apres un peu de resistance il en falloit
venir la pour avoir la paix. -- Ce Prince foible connoissoit
bien, que le Ministre usurpoit l'autorite de Maitre. Il vit
avec asses de froideur son favori agonisant, et quand il aprit
la nouvelle de su mort, il s'ecria: Je suis donc Roi
maintenant
. Il se trompoit le bon Roi; il n'avoit pas
asses de courage, pour l'etre jamais. Memoir. du C. de
Brienne
, T. II. p.
159.
+) Memoires de Choisy, T. I. p. 124.

ne *): Nun bin ich König; jezt hat keiner
mehr den Rang vor mir.


Nach des Cardinal Mazarins Tod lieſs Lud-
wig XIV. die drey Staats-Secretarien in sein
Cabinet kommen und sagte ihnen mit Ton und
Stimme eines gebietenden Herrn †): Daſs, da
er den Cardinal verlohren habe, auf welchen
er sich biſsher gänzlich verlassen habe, er von
nun an sein eigener Minister seyn wolle, und
daher von ihnen verlange, daſs sie, ohne sein

*) Memoir. du C. de Brienne, T. I. p. 74. und 159. Le
Cardinal de Richelieu avoit détruit les ennemis de sa gran-
deur, et s’étoit rendu l’arbitre des voloutés de Louis XIII.
qui voyoit dans les derniers tems de sa vie et sans presque
oser se plaindre, que ses bons sujets le quittoient, pour
s’attacher au Cardinal. Le Serviteur ôtoit au Maitre ce
qu’il lui plaisoit. Il semble, que Louis XIII. voulut se-
couer ce rude joug, un peu avant la mort du Cardinal; du
moins les memoires de son regne l’insinuent. — Quoi qu’il en
soit, le Cardinal se fit craindre jusqu’au bout, et Louis fut
toujours obeissant; après un peu de resistance il en falloit
venir là pour avoir la paix. — Ce Prince foible connoissoit
bien, que le Ministre usurpoit l’autorité de Maitre. Il vit
avec assés de froideur son favori agonisant, et quand il aprit
la nouvelle de su mort, il s’écria: Je suis donc Roi
maintenant
. Il se trompoit le bon Roi; il n’avoit pas
assés de courage, pour l’être jamais. Memoir. du C. de
Brienne
, T. II. p.
159.
†) Memoires de Choisy, T. I. p. 124.
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[22/0028] ne *): Nun bin ich König; jezt hat keiner mehr den Rang vor mir. Nach des Cardinal Mazarins Tod lieſs Lud- wig XIV. die drey Staats-Secretarien in sein Cabinet kommen und sagte ihnen mit Ton und Stimme eines gebietenden Herrn †): Daſs, da er den Cardinal verlohren habe, auf welchen er sich biſsher gänzlich verlassen habe, er von nun an sein eigener Minister seyn wolle, und daher von ihnen verlange, daſs sie, ohne sein *) Memoir. du C. de Brienne, T. I. p. 74. und 159. Le Cardinal de Richelieu avoit détruit les ennemis de sa gran- deur, et s’étoit rendu l’arbitre des voloutés de Louis XIII. qui voyoit dans les derniers tems de sa vie et sans presque oser se plaindre, que ses bons sujets le quittoient, pour s’attacher au Cardinal. Le Serviteur ôtoit au Maitre ce qu’il lui plaisoit. Il semble, que Louis XIII. voulut se- couer ce rude joug, un peu avant la mort du Cardinal; du moins les memoires de son regne l’insinuent. — Quoi qu’il en soit, le Cardinal se fit craindre jusqu’au bout, et Louis fut toujours obeissant; après un peu de resistance il en falloit venir là pour avoir la paix. — Ce Prince foible connoissoit bien, que le Ministre usurpoit l’autorité de Maitre. Il vit avec assés de froideur son favori agonisant, et quand il aprit la nouvelle de su mort, il s’écria: Je suis donc Roi maintenant. Il se trompoit le bon Roi; il n’avoit pas assés de courage, pour l’être jamais. Memoir. du C. de Brienne, T. II. p. 159. †) Memoires de Choisy, T. I. p. 124.

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Zitationshilfe: Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796, S. 22. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/moser_politische02_1796/28>, abgerufen am 28.03.2024.