Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796.menstrauss schon zuwegen gebracht worden! Ludwig XIV. in Frankreich in seinem Jahr- moment de sa promenade. Louis XIV. lui fit un accueil
distingue, et apres quelques mots obligeans lui dit: Vous etes bien bomme a n'avoir jamuis vau Marly. Venes avec moi, je vous le montrerai et apres cela je vous rendrai a Desmarets. Bernard suit. Pendant toute la prome- nade le Roi n'adresse la parole, qu' a lui, le consulte, lui montre, lui explique toutes les beautes avec les graces qu'il saveit si bien employer, quand il vouloit combler les gens. Le Banquier, revenu ches le Controleur General, ne peut trouver asses d'expressions pour louer un Prince si grand, si doux, si affable. Dans ses transports de tendresse, il dit: Qu'l aimeroit mieux risquer de se ruiner, que de le laisser dans Dembarras. Desmarets saisit l'occasion, et en tire plus, qu'il n'esperoit. Ainsi le malbeur bumanise les Princes. Louis XIV. voyoit alors les borreurs de la misere autour de lui. menstrauſs schon zuwegen gebracht worden! Ludwig XIV. in Frankreich in seinem Jahr- moment de sa promenade. Louis XIV. lui fit un accueil
distingué, et après quelques mots obligeans lui dit: Vous êtes bien bomme à n’avoir jamuis vû Marly. Venés avec moi, je vous le montrerai et aprés cela je vous rendrai à Desmarêts. Bernard suit. Pendant toute la prome- nade le Roi n’adresse la parole, qu’ à lui, le consulte, lui montre, lui explique toutes les beautés avec les graces qu’il saveit si bien employer, quand il vouloit combler les gens. Le Banquier, revenu chès le Controleur General, ne peut trouver assés d’expressions pour louer un Prince si grand, si doux, si affable. Dans ses transports de tendresse, il dit: Qu’l aimeroit mieux risquer de se ruiner, que de le laisser dans Dembarras. Desmarêts saisit l’occasion, et en tire plus, qu’il n’esperoit. Ainsi le malbeur bumanise les Princes. Louis XIV. voyoit alors les borreurs de la misére autour de lui. <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p><pb facs="#f0209" n="203"/> menstrauſs schon zuwegen gebracht worden!<lb/> Und wenn man einerseits sich selbst nicht ver-<lb/> hehlen kann: Wie sich oft die gesetztesten, ge-<lb/> scheutesten Leute durch dergleichen Künste fan-<lb/> gen lassen können und mögen, so muſs man<lb/> andererseits eben so sehr darüber erstaunen:<lb/> Wie so leicht es den Göttern der Erde ist, die<lb/> Herzen der Menschen zu gewinnen!</p><lb/> <p>Ludwig XIV. in Frankreich in seinem Jahr-<lb/> hundert, Friedrich II. in Preussen und Cathari-<lb/> na II. in Ruſsland, in dem ihrigen, haben in die-<lb/> sem Manövre und dessen glücklichen Gebrauch<lb/> alle Könige in Europa längst übertroffen, wo-<lb/><note xml:id="seg2pn_9_2" prev="#seg2pn_9_1" place="foot" n="*)"><hi rendition="#i">moment de sa promenade. Louis XIV. lui fit un accueil<lb/> distingué, et après quelques mots obligeans lui dit: Vous<lb/> êtes bien bomme à n’avoir jamuis vû Marly. Venés avec<lb/> moi, je vous le montrerai et aprés cela je vous rendrai<lb/> à Desmarêts. Bernard suit. Pendant toute la prome-<lb/> nade le Roi n’adresse la parole, qu’ à lui, le consulte, lui<lb/> montre, lui explique toutes les beautés avec les graces qu’il<lb/> saveit si bien employer, quand il vouloit combler les gens.<lb/> Le Banquier, revenu chès le Controleur General, ne peut<lb/> trouver assés d’expressions pour louer un Prince si grand,<lb/> si doux, si affable. Dans ses transports de tendresse, il dit:<lb/> Qu’l aimeroit mieux risquer de se ruiner, que de le laisser<lb/> dans Dembarras. Desmarêts saisit l’occasion, et en tire<lb/> plus, qu’il n’esperoit. Ainsi le malbeur bumanise les Princes.<lb/> Louis XIV. voyoit alors les borreurs de la misére autour<lb/> de lui.</hi></note><lb/></p> </div> </div> </body> </text> </TEI> [203/0209]
menstrauſs schon zuwegen gebracht worden!
Und wenn man einerseits sich selbst nicht ver-
hehlen kann: Wie sich oft die gesetztesten, ge-
scheutesten Leute durch dergleichen Künste fan-
gen lassen können und mögen, so muſs man
andererseits eben so sehr darüber erstaunen:
Wie so leicht es den Göttern der Erde ist, die
Herzen der Menschen zu gewinnen!
Ludwig XIV. in Frankreich in seinem Jahr-
hundert, Friedrich II. in Preussen und Cathari-
na II. in Ruſsland, in dem ihrigen, haben in die-
sem Manövre und dessen glücklichen Gebrauch
alle Könige in Europa längst übertroffen, wo-
*)
*) moment de sa promenade. Louis XIV. lui fit un accueil
distingué, et après quelques mots obligeans lui dit: Vous
êtes bien bomme à n’avoir jamuis vû Marly. Venés avec
moi, je vous le montrerai et aprés cela je vous rendrai
à Desmarêts. Bernard suit. Pendant toute la prome-
nade le Roi n’adresse la parole, qu’ à lui, le consulte, lui
montre, lui explique toutes les beautés avec les graces qu’il
saveit si bien employer, quand il vouloit combler les gens.
Le Banquier, revenu chès le Controleur General, ne peut
trouver assés d’expressions pour louer un Prince si grand,
si doux, si affable. Dans ses transports de tendresse, il dit:
Qu’l aimeroit mieux risquer de se ruiner, que de le laisser
dans Dembarras. Desmarêts saisit l’occasion, et en tire
plus, qu’il n’esperoit. Ainsi le malbeur bumanise les Princes.
Louis XIV. voyoit alors les borreurs de la misére autour
de lui.
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Zitationshilfe: | Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796, S. 203. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/moser_politische02_1796/209>, abgerufen am 14.06.2024. |